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Tout est calme
29 juin 2005

Un indien dans la ville

Mercredi 29 Juin, Caracas

La matinée me permet de faire connaissance avec l Avenida Sabana Grande et ses nombreux marchands ambulants. Je ne peux m’empêcher de penser à Noailles en voyant le fourmillement des passants.

Avec Igor, nous décidons de changer d’hôtel et optons pour un autre, moins cher et moins crasseux. L’accueil est exécrable, mais c’est bien là le dernier de mes soucis. Apres un repas rapide, je décide d’aller visiter le Museo del Arte Contemporáneo qui abrite des œuvres de Picasso, Chagall, Miro, Leger et celles de peintres vénézuéliens dont les noms m’échappent. Malheureusement, le musée est fermé pour plusieurs semaines. Je pars donc me balader au Parque Los Coabos. La végétation est luxuriante, la main de l’homme à peine perceptible. Proche du parc se trouve la Galeria de Arte Nacional. Me voilà plongé dans la peinture venezuelienne du 16 au 19eme siècle. Les indications en espagnol explicitant l’évolution des courants me laissent souvent perplexes. L’exposition « Copias de Trabajo » de photos en noir et blanc de Ramon Grandal, artiste né à Cuba et émigré au Venezuela, m’est plus accessible. Les descriptions de La Havane, lues dans les livres de Reinaldo Arenas et de Zoé Valdès, prennent corps dans mon esprit. Le Malecón est conforme à mon imagination. Je sors du musée songeur. La fraîcheur d’un jus d’orange pressé me sort de mes rêveries. Commander un jus d’orange à une marchande qui ne vend que du jus d’orange constitue déjà un authentique exploit. Mais là, c’est décidé, je pars à l’aventure. La grande, celle avec un A majuscule. Direction La Bandera où se trouve la gare routière. Ma mission : prendre un billet pour Mérida. Pour m’échauffer, je demande à plusieurs reprises mon chemin. Les gens s’expriment beaucoup avec les mains, je capte à la dérobée quelques mots. Me voici maintenant devant une multitude de guichets. Je multiplie les agences pour en sélectionner une proposant un tarif intéressant. Le guichetier, qui arbore fièrement un duvet de moustache fourni, se montre très patient. Après plusieurs fous rires, je repars avec le précieux sésame en poche. Pas peu fier !

De retour à l’hôtel, je m’accorde un peu de repos et me replonge dans ma méthode Assimil. J’apprends par Igor que nous avons rdv à 9h avec Adriana et Apolonia pour une première virée nocturne. Igor a rencontré Adriana l’année dernière. Par son intermédiaire, nous avons fait la connaissance d’Apolonia (qui travaille chez Air France) lors de notre arrivée à l’aéroport. Nous nous rendons à l’Hippocampo où s’époumonent déjà 3 soneros accompagnés par un clavier, une flutte, une basse, une batterie et des congas. Bien que nous soyons mercredi, l’endroit est animé et accueille à merveille mes premiers shines (= petits pas de danse en salsa). Comme attendu, la salsa dansée ici est très différente, impossible de réussir à passer autre chose que des enchufalas. Que cela ne tienne, je danse jusqu’à l’épuisement. A noter un drôle de concept : l’entrée (4€) comprend 8 bières ! Aucune difficulté donc à trouver le sommeil. Mais les affres du décalage horaire ma rattrapent. Je ne réussirais pas à dormir plus de 2h.

Piero

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