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Tout est calme
7 juillet 2005

L'ascension

Jeudi 7 Juillet, Los Nevados

Lever à 6h30, petit-déj composé d’un morceau de pain, d’une poignet de céréales, d’un fruit de la passion et d’une mangue. De quoi attaquer la grande ascension avec sérénité. J’attends pour partir que Pedro se lève, qu’il apprécie la météo et me donne ses dernières recommandations. Me voilà sur le sentier, sac d’une dizaine de kilos sur le dos, le sourire aux lèvres, à l’aube d’une journée exceptionnelle, à arpenter les premiers lacets. 

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Etre seul au milieu de ses montagnes me souffle un parfum de liberté et plénitude absolu. Je me délecte de chaque foulée, de chaque ruisseau franchi.

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Je m’astreins à boire régulièrement pour éviter le mal des montagnes. Vents glacés et pluie font que je m’arrête peu. Les arepas au cheddar et des figues sèches me fournissent l’énergie nécessaire pour faire face à la pente qui ne cesse de s’accentuer.

Un dernier « coup de cul », et la croix du sommet, perchée à près de 4500 mètres, se jette sur moi. Une certaine ivresse accompagne la joie d’avoir réussi en moins de 4h à engloutir plus de 1600 mètres de dénivelé. Arrogant comme peut être l’homme quand la nature a bien voulu lui être clémente, je rigole de l’aisance avec laquelle j’ai atteint le sommet de cette grotesque petite colline ! Pour compléter le tableau de cette attitude ridicule, je gonfle ma poitrine d’orgueil lorsqu’un guide, croisé dans la descente, me félicite de ma performance. Qu’on peut être con parfois ! C’est d’ailleurs si bon…

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Pendant 2h, autour d’un café chaud, je guette l’arrivée de mes acolytes. Suzann nous laisse et prend le teleferico pour redescendre sur Mérida.

La montée en mule ne leur à pas enlever trop d’énergie et nous descendons à vive allure le sentier nous menant à notre prochaine étape. Nous dormirons chez des habitants de la vallée dans une maison perchée à plus de 3700 mètres d’altitude. Un peu fiévreux, une sieste réparatrice me conduit jusqu’au dîner où des truites fraîchement pêchées nous attendent.

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Bien évidemment, il n’y a ni eau courante, ni électricité. C’est donc à la lumière de la bougie et avec la musique jouée par l’Ipod d’Antoine (Sic !) qu’est entamée une discussion sur le thème « Qualité de vie : Etude comparée entre le milieu montagnard vénézuélien et plat pays belge », débat auquel je n’ai aucune envie de me joindre préférant me laisser aller à d’autres rêveries.

Piero

                                                                  

                     

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