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Tout est calme
24 juillet 2005

Quito, Ecuador

Du lundi 18 au Dimanche 24 juillet 2005, Quito

Premier contact avec Quito, son aéroport. Il est déjà 1h du mat, et je me résous à y passer la nuit pour économiser taxi et hôtel. Un banc m’accueille gentiment, et je finis de dépouiller les dernières dépêches du Canard. J’attends patiemment le petit matin pour changer un peu d’argent et me rendre en bus dans le centre de Quito.

Immédiatement, je me sens très à l’aise dans cette ville, loin de l’agitation de Caracas. Rues pavées menant de parcs en maisons coloniales. Soleil et fraîcheur. Hôtel pour backpackers déjantés.

Trois fois par semaine, l’hôtel organise des soirées Rhum & Coke où des bassines géantes de mauvais alcools ne cessent de se vider. Ajouté à des maux de tête dus à l’altitude (2800m), il m’est difficile de récupérer de ma nuit blanche. Les 2 premières journées seront consacrées à errer, nez en l’air, dans le vieux et le moderne Quito. Mes premières impressions sont confirmées et il se dégage une atmosphère paisible dans cette capitale à taille humaine. Des rabat-joies tentent de me faire peur en racontant les pires histoires et me conseillent de ne jamais sortir de l’Hôtel après midi ! A la décharge de leur paranoïa sans limite, 2 corps allongés au coin de ma rue, serviettes blanches sur la tête, colombiens abattus lors d’un règlement de compte…

Du haut de la Basilica, je profite d’une vue de Quito à 360 degrés. Les toits de la ville me fascinent. Je me surprends même à miauler rêvant d’une vie différente, bondissant de gouttière en gouttière, profitant de quelques caresses de touristes attendris. De ma vie de pacha à celle de chat, il n’y a qu’un pas ! Le marché du Mariscal est étonnant : les étalages de vêtements traditionnels et d’artisanat locaux succédant aux boutiques de piercing et tatoo se mêlent dans une harmonie toute naturelle.

Oswaldo Guyasamin est un peintre contemporain équatorien. La fondation qui lui est dédiée est formidable. Je vous invite à aller le découvrir sur www.guayasamin.com. Une série magnifique sur l’expression des émotions par les mains m’a particulièrement touchée. Maintenant, cliquez sur « commentaire » au bas de ce post et dites moi ce que vous en penser.

Impossible de se rendre en Equateur et de ne pas aller marcher sur la ligne qui sépare les 2 hémisphères. Latitude 0’00’00. Sur l’équateur, un œuf posé sur un clou ne ressent pas la rotation de la terre et tient ainsi en équilibre. Un lavabo se vide par le siphon sans provoquer de tourbillon. Un chat retombe toujours sur ses pattes (ok, je sais, ça n’a rien à voir !)…

Je me rends sur les hauteurs du volcan Pululahua. Un vieil homme m’indique qu’il est possible de descendre dans le cratère, et de rejoindre en moins d’1h30, de l’autre côté, un village d’où je pourrais prendre un autre bus pour Quito. La journée est splendide, je dévale donc la pente en sifflotant. Le cratère est aujourd’hui une plaine verdoyante, laissant peu de places aux cendres volcaniques. Au bout d’une heure de marche, l’horizon ne me montre aucun village. Je lève le pouce et saute à l’arrière d’un pick-up chargé de sac de céréales. Après une petite pause « Récolte » dans le champ de mes bienfaiteurs, je me retrouve de nouveau à l’arrière en train d’écosser des petits pois pour leur soupe du soir. J’apprends avec sourire qu’il m’aurait fallu plus de 6h pour me rendre au village. Les ongles des 2 pouces totalement décollés de la peau, je donne mon sac de petits pois et saute du camion pour m’en retourner à Quito. Sensation très agréable d’avoir pu vivre quelque chose de différent grâce aux quelques notions d’espagnol acquises pendant le voyage.

Je vous passe sur les quelques soirées salsa et conclue ce post en vous donnant ma destination du jour : Baños, à quelques heures au sud de Quito.

Piero

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Commentaires
S
Ce sont plutot les mains de la terreur...<br /> <br /> Sur la ligne de l'équateur, si tu jettes une tartines de confiture en l'air, de quel coté retombe t'elle ?<br /> <br /> Plus fort, si tu scotches la tartine au dos du chat et que que tu les lances ... ?
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