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Tout est calme
6 août 2005

Traversée du désert péruvien

Du vendredi 29 Juillet au Mardi 2 Aout 2005 Dès 7 heures, je me mets en route pour la gare routière, saute dans un bus pour Huaquillas, ville à la frontière de l’Equateur et du Pérou. Ambiance oppressante. Anna, Ben (2 anglais rencontrés dans le bus) et moi sommes assaillis de toute part : taxi, bus, change… Impossible de faire un pas sans marcher sur un équatorien nous proposant ses services ! Passer la frontière est un exercice fastidieux, nous passons d’un bureau à l’autre, tendons notre passeport quand on nous le demande, mais sans rien comprendre à la logique de toutes ses formalités. Nous finissons par arriver à Tumbes, ville tout aussi peu accueillante. Après un petit tour dans les ruelles, le charme n’opère toujours pas, et nous prenons un bus direct pour Lima. Quelques 20 heures plus tard, je quitte mes compagnons d’infortune pour trouver un asile et… réserver un bus pour le lendemain en direction d’Arequipa. Le hasard des rencontres me fait atterrir dans une maison limeños où les propriétaires ont l’habitude d’accueillir des touristes. Tableaux pieux, Bible ouverte sur le buffet, films de Steven Seagal et Jean-Claude Van Damme en continue… Paradoxalement, les 14 autres voyageurs présents sont tous israéliens. Assez difficile à comprendre l’Hébreu sans notion. A première vue, Lima est une ville sans charme. Mais au fur et à mesure des promenades, cela se confirme. C’est donc sans regret que je m’apprête à passer une nouvelle nuit dans le bus. Me retrouve à côté d’un péruvien d’une cinquantaine d’année qui se révèle être une source intarissable en banalités. Je prie tous les saints pour qu’il finisse par s’épuiser. Vers minuit, mes prières sont entendues. Des ronflements bruyants me berceront le reste de la nuit. Arequipa est l’une des villes les plus agréables du pays. En même temps, après 3 jours de bus, j’aurais également trouvé du charme au Havre sous une pluie glacée de novembre. L’architecture des bâtiments est harmonieuse, la place principale avec sa double rangée d’arcade ne manque pas de cachet, de petites ruelles mènent à des lieux insolites. Je regrette presque d’avoir déjà pris mon billet pour le lendemain. Pourtant, à 6h du mat, sac au dos, me voilà en route pour La Paz. Pourquoi tant d’empressement à rejoindre la Bolivie ? Je ne sais pas exactement. Je me suis réveillé un matin à Quito en songeant « dans une semaine, je serais en Bolivie ». et on plaisante pas avec les songes ! En 5 jours et quelques 50 heures de bus, le Pérou est avalé. Les paysages traversés se révélèrent étonnants : désert de dunes, désert de pierre, désert de terre… Des kilomètres de côtes sans rencontré la moindre trace de civilisation. Très loin des images d’Epinal « C’est le Pérou ». Le passage de la frontière bolivienne se passe sans encombre. Encore 2 heures, et je serai à la Paz. Piero
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